George.K – Tobia Ravà

15/06/2011

« Appearance…beyond appearance… » – George.K

Entre sociologie et anthropologie, l’art de George.K opère une sorte de classification des différentes couches de la société indienne en s’attachant souvent aux groupes et castes populaires défavorisées telles que les femmes et leur condition de vie précaire et aux personnes persécutées tels que les transsexuels (hijras).

« Algoritmi e ghematriot» – Tobia Ravà

A la base de tout, il y a la ghematrie, l’étude des correspondances entre les lettres de l’alphabet hébraïque et les chiffres, dont l’auteur se nourrit constamment. En particulier, grâce à l’équivalence entre la parole et le chiffre, la ghematrie déclenche un mécanisme interprétatif dont les concepts peuvent trouver forme numérique et, en même temps, une série de chiffres peut être l’expression de plusieurs mots…extrait du catalogue « Algoritmi e ghematriot»

George K, photographe, peintre, sculpteur et poète travaille à Chennai depuis quelques années. Les œuvres de George K dépeignent la réalité vue par tous. Son style de réaliste le place aux côtés de la nouvelle génération de « néo-réalistes » qui ont eu un impact significatif sur le scénario de l’art visuel contemporain. Il a commencé son exploration du monde des arts visuels avec la photographie et s’est maintenant tourné vers d’autres médiums. Dans ses sculptures en fibre de verre grandeur nature, aux couleurs vives et super réalistes de ces personnages, il capture leur vie sans sentimentalisme tout en décrivant le pathétique de leur existence.

À cheval sur les mondes de la peinture photo-réaliste, de l’art du collage, du street-art, des panneaux d’affichage et de la publicité, les œuvres époustouflantes de George K sont tout ce qui précède et plus encore, et créent de la profondeur et de l’émotion à partir d’impressions familières. Quiconque a visité l’Inde reconnaîtra ces scènes, et pourtant elles sont universelles. George a utilisé avec succès le véhicule puissant et émotif de la peinture comme moyen de transmettre ce que son œil et son esprit perspicaces et philosophiques voient et interprètent, toujours avec la plus grande compassion et le plus grand respect pour le sujet.

Tobia Ravà est diplômé en Sémiologie des Arts à l’Université de Bologne, où il a été l’élève d’Umberto Eco, Renato Barilli, Omar Calabrese et Flavio Caroli.

Après avoir expérimenté plusieurs parcours créatifs inhérents au rapport art et science, depuis 1998, Tobia Ravà a débuté une recherche liée aux courants mystiques de l’hébraïsme : de la qabbalah au chassidisme, proposant une nouvelle approche symbolique à travers les possibilités infinies de combinaisons de chiffres. La logique littéraire et mathématique de ses œuvres est entendue comme un code génétique et recueille les éléments tant philosophiques que linguistiques qui vont construire une sorte de magma pictural fait de lettres et chiffres, qui se cristallisent sur la superficie « à grand angle » d’images architecturales et naturalistes avec vues de canaux, de forêts, d’engins mécaniques et d’horloges.