PAYSAGES DE LA PENSEE

03/10/2018 – 15/02/2019

PAYSAGES DE LA PENSEE – ALBERTO DI FABIO – TOBIA RAVA’

On pense souvent de l’Art qu’il n’est que beauté mais lorsqu’il transcende celle-ci, il atteint un tout autre niveau d’émotion.

La création est un laboratoire à la fois esthétique et intellectuel qui filtre toutes les influences de son temps où chacun exprime avec son œuvre et selon sa sensibilité l’évolution humaine et sociale, la religion, la philosophie, la science et la technologie par les moyens qui lui appartiennent.

Alberto di Fabio et Tobia Ravà ont poussé encore plus loin ce cheminement en interprétant ces structures mentales. Alberto di Fabio nous entraine dans l’infiniment petit de notre corps ou dans l’infiniment grand du cosmos, tandis que Tobia Ravà nous plonge dans la gématrie et les mathématiques de toutes les choses qui nous entourent, offrant au monde leurs « Paysages de la pensée ».

Les recherches d’Alberto di Fabio et de Tobia Ravà présentent différents points de convergence. Tout d’abord, dès le premier regard, les œuvres des deux sont extrêmement attrayantes et captivantes. Si nous essayons ensuite de comprendre le travail d’étude et de recherche qui sous-tend toute leur production artistique, nous découvrons qu’il existe de nombreux liens avec le monde scientifique et philosophique, le mysticisme, la spiritualité et les cultures du Moyen et Extrême-Orient.  Par conséquent, l’activité artistique des deux peut être placée dans le cadre du conceptualisme esthétique, car la partie de la pensée forte et rigoureuse s’exprime à travers des techniques et des images raffinées et minutieuses, afin de créer une gratification sensorielle. 

Dans les deux, nous trouvons des références au micro et au macrocosme, à la sphère rationnelle et intuitive.

Dans le même temps, les œuvres d’Alberto Di Fabio évoquent le mandala, les transparences orientales et la légèreté, les filaments, les ramifications neuronales et pulmonaires, les galaxies et les systèmes solaires. Ses œuvres parlent à travers les couleurs et les formes des théories de l’évolution et de l’expansion, des amas stellaires et les corps célestes. L’artiste nous rappelle que les particules de gaz et de poussière sont les «briques» dont est fait l’univers, qui en contient des milliards et dont nous dérivons tous.

La recherche de Tobia Ravà n’est pas trop éloignée. On y trouve des formes géométriques en spirales, des animaux et des paysages réalisés avec un système alphanumérique en référence à la séquence de Fibonacci appelée loi de la nature, au nombre d’or, reconnu comme proportion de beauté et d’harmonie depuis l’Antiquité, à l’arbre séfirotique (arbre de vie), en tant qu’éléments pour l’élévation spirituelle et la requalification de l’être humain et de toute l’humanité.